Pour réaliser mes illustrations avec des médias traditionnels je tente d’avoir une démarche « écoresponsable », dans la mesure de mes possibilités en terme notamment d’offre et de budget. Par exemple, pour mon matériel de peinture j’utilise des tubes de gouache ou d’aquarelle dont les pigments sont mélangés avec des liants naturels (miel, gomme arabique) et fabriqués en France (1er dilemme : d’où vient la gomme arabique ?). J’ai choisi également d’utiliser des peintures sans certains additifs toxiques tels que le Cadmium, qui pourrait m’intoxiquer d’une part et d’autre part être rejeté dans l’eau et les sols lorsque je nettoie ma palette dans l’évier. Pour ce qui est des pinceaux, je n’utilise pas de pinceau en « poils de martre » mais en poils synthétiques (un autre dilemme : que vaut-il mieux ? fibre plastique ou animale ?). Concernant le papier, je sélectionne des blocs dont les feuilles ne sont pas blanchies avec un azurant et sans acide, fabriquées en Allemagne. Il me reste encore beaucoup de questions à résoudre de ce côté là : d’où viennent les pigments ? sont-ils naturels ? et s’ils sont naturels, d’où sont-ils extraits, comment et par qui ? Vaut-il mieux alors, utiliser les outils numériques consommateurs d’électricité ? et dont la fabrication et les éléments sont générateurs de pollution, de conflits et de maltraitance ? Bref, je tente de trouver un chemin à peu près cohérent entre toutes ces questions et d’utiliser ce qui me paraît être le « moins pire ». C’est la raison pour laquelle je parle en toute conscience : « d’un peu d’écoresponsabilité » !